mardi 25 novembre 2014

Danse, ô Mali

Ça commence doucement, au son du n'goni, du balafon et de la guitare. On s'étire, on s'ancre au sol, on laisse son corps se libérer des soucis de la semaine et des contraintes sociétales ; quelques bâillements s'échappent, c'est bon signe. On marche dans l'espace, on se laisse envelopper par la musique. Les bras, le dos, les jambes, la tête ; on enroule, on déroule, on étire. Le corps s'éveille. La démarche devient danse, on se croise, les regards et les sourires s'échangent.

Les percussions entrent en jeu : le solo du djembé, la rythmique du dunun. Le corps s'électrise, la fatigue de la journée est envolée. Le sourire s'accroche aux joues. Un pas, deux pas, un petit saut. Tout le corps est en mouvement. 

On déroule la chorégraphie. Les pas sur lesquels on peinait la semaine précédente ont été intégrés par le corps, ils prennent leur sens et se calent sur la musique. À l'appel du djembé on enchaîne sur le mouvement suivant, on lance ses bras, on saute, on tourne.

Les musiciens accélèrent le rythme. À bout de souffle, en sueur, on danse, on donne toutes ses ressources. Et puis on croise le regard d'un musicien, qui sourit et met encore plus d'énergie dans ses mains. Et on sourit aussi, et on trouve encore un peu d'énergie au fond de soi, et on danse, on danse, presque jusqu'à la transe, presque jusqu'à l'épuisement bienheureux.

La danse du Mali c'est ma came, mon antidépresseur, mon défouloir, ma soupape de sécurité dans mes semaines bien remplies.
La bienveillance est palpable, pas de jugement, pas de compétition. Juste un formidable espace d'expression corporelle au rythme de la musique. Et un échange tellement riche.

Pour tout ça, merci Hannah, Bagaoussou, Julien, Max, Jozef, Tristan, et tous les autres.  Awnitié.




1 commentaire:

  1. Bonjour, je suis journaliste pour 20Minutes et souhaiterais vous contacter pour un sujet sur la médecine 2.0. Notamment l’usage de Twitter par les médecins. Vous êtes assez actif et j’aurais voulu recueillir votre témoignage. Quelques minutes par téléphone suffiront.

    Merci d’avance,

    Romain Scotto
    rscotto@20minutes.fr
    01 72 74 53 59
    06 21 66 31 23

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